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« L'entre » est sa vraie patrie dit-il à Paris en 1968. Au coœur de sa réflexion , bien au-delà de la Pologne, la quête d'un « universel non ratifié par Paris » et l'utopie de la  « filistrie » qui doit remplacer les patries (Trans-Atlantique, son roman de 1952). La filiistrie ou la créolisation... ? Jean-Pierre Salgas, Professeur à l'ENSAD, éminent critique d'art de La Quinzaine littéraire, de France Culture ou encore du Centre Pompidou, commissaire de plusieurs expositions, spécialiste entre autres de Witold Gombrowicz, nous parlera des relations sous-jacentes entre les pensées de Glissant et de Gombrowicz, selon une approche comparatiste salutaire.

Voir jeanpierresalgas.fr, site officiel de Jean-Pierre Salgas

La suite de la programmation sera annoncée en décembre prochain. Pour en être informé en primeur, pensez à vous inscrire à la Newsletter de l'ITM.

Corinne Mencé-Caster est professeur à l'Université Paris-Sorbonne, en linguistique hispanique au sein du CLEA (Laboratoire Civilisations et littératures d'Espagne et d'Amérique du Moyen-Âge aux Lumières, EA4083). Présidente de l'Université des Antilles de 2013 à 2016, Corinne Mencé-Caster est médiéviste, linguiste spécialiste de traductologie. Sous son nom de plume Mérine Céco, elle est l'auteur de La mazurka perdue des femmes couresse (2013), Au revoir Man Tine (2016) aux éditions Écriture et sous le nom de Mencé-Caster, entre autres de Mythologies du vivre-femme chez Persée en 2016.

Mercredi 28 mars 2018 - SÉANCE INAUGURALE. LOÏC CÉRY (Institut du Tout-Monde) - « Béhanzin, Beauregard, Marajo, Marny, Chalvet : référents et archétypes de l'histoire martiniquaise dans le roman glissantien »

Afin de situer la réception d'Édouard Glissant aux Antilles, Corinne Mencé-Caster dessine un panorama général des pratiques de lecture qui y ont court, avant de s'intéresser à l'èthos de l'écrivain antillais. C'est dans ce contexte et en vertu de cet exament attentif que la position de Glissant paraît problématique, au regard d'une audience populaire qui a du mal à cerner ses théories et à lire sa littérature. Si Le Discours antillais a connu un certain succès auprès du lectorat antillais, le contact avec le reste de l'œuvre et son ensemble de concepts demeure difficile. Comment expliquer un tel hiatus ? Quelles peuvent être les voies d'une diffusion renouvelée de l'œuvre. Cette communication permet avec méthode d'envisager ces différentes questions en repaçant Glissant dans le contexte large du rapport des Antillais à leur littérature.


  

Vendredi 25 mai 2018 - CORINNE MENCÉ-CASTER (Université Paris-Sorbonne),

« La réception de l'œuvre d’Edouard Glissant à l’épreuve des Antilles »

À la faveur de cinq cas emblématiques de l'insertion de l'histoire contemporaine de la Martinique dans le corpus romanesque d'Édouard Glissant, il est possible d'examiner à la fois certaines lacunes des lectures critiques effectuées jusqu'alors à son endroit, et de formuler de nouvelles propositions en la matière. Car c'est autant en prenant en compte une certaine relégation longtemps réservée dans le discours critique à ces référents pourtant cruciaux, que par une attention renouvelée et minutieuse à leur transposition archétypale qu'opère Glissant dans ses romans, qu'on peut être à même de mesurer l'écart entre une vision généralisatrice de son écriture fictionnelle de la part d'une certaine doxa, et un souci de l'ancrage dans le réel qui n'a jamais abandonné le romancier comme le penseur. En suivant les pistes de ces transpositions, on pourra accompagner l'écrivain dans certains de ses questionnements fondamentaux : qu'est-ce qu'un événement historique ? qu'est-ce qu'une communauté en devenir ? qu'est-ce que le colonialisme au XXe siècle ? qu'est-ce qu'une représentation du lieu, du monde et du temps ?


Loïc Céry dirige le pôle numérique de l'ITM où il coordonne par ailleurs les cycles pluridisciplinaires Traduction et Penser la Caraïbe, penser le monde. En 2006 il fonde La nouvelle anabase, revue d'études persiennes et en 2011 l'IFUPE (Institut du formation universitaire pour étudiants étrangers). Spécialiste de Saint-John Perse et d'Édouard Glissant, il a consacré également plusieurs études à Senghor, Chamoiseau, les expressions littéraires de la mémoire de l'esclavage, le racisme, l'intertextualité, la traduction littéraire, la diffusion numérique des savoirs. Il publie prochainement un essai sur les conceptions de Glissant en matière d'histoire et de mémoire de l'esclavage.               Lecture d'un extrait de La Case du commandeur par Sophie Bourel.

  

Dans une acception élargie et adéquate de l'œuvre, l'action de fondateur d'Édouard Glissant peut se concevoir comme la continuation dans l'action, des schèmes de l'œuvre conceptuelle et littéraire. L'aventure de l'Institut martiniquais d'études fondé par l'écrivain en 1967 à son retour en Martinique, sera considérée sous cet angle, avec certains de ceux qui y ont participé et comme invité d'honneur l'artiste plasticienne Federica Matta, ancienne élève de l'IME. D'elle et de son art, Édouard Glissant disait : « Il arrive que Federica crée des sirènes, dont les robes d'écailles sont des manteaux d'étoiles, étincelants comme un pétale multicolore ou comme la flamme d'un soleil. » (Ormerod).


Avec la participation de Juliette Éloi-Blézès, qui fut l'une des figures marquantes de l'aventure de l'IME et qui livrera son témoignage sur ce que représenta en Martinique cette expérience exceptionnelle de l'Institut martiniquais d'études.


Synthèse de l'histoire de l'IME par Loïc Céry


Entretien de Federica Matta avec Sylvie Glissant

Mardi 11 juin 2018 - UNE HISTOIRE DE L'IME, AVEC FEDERICA MATTA

Podcasts des séances précédentes

C'est cette réalisation singulière qui a déjà donné lieu au regard de la critique et qui continue aujourd'hui de susciter l'attention et parfois la fascination. L'entretien que nous mènerons avec Sylvie Glissant permettra d'approcher au plus près les tracés d'une création duale et d'une appréhension singulière de l'espace et du temps, que constitue La terre magnétique dans l'œuvre d'Édouard Glissant.



  

Cela implique une périodisation spécifique de la réflexion de Glissant, induisant une première période qui peut être rapprochée de l'école postcoloniale, et une seconde où les frontières anthropologiques et intellectuelles sont dépassées pour laisser place à une réflexion ample sur le devenir des humanités contemporaines. Nous discuterons de toutes ces données avec Sam Coombes, de sa vision et de son éclairage d'une pensée en mouvement et toujours énoncée dans l'écoute aiguë des soubresauts du monde.

Sylvie Glissant, artiste peintre, psychanalyste et directrice de l'Institut du Tout-Monde, nous parlera de cette relation de voyage qu'aura constitué la publication par Édouard et Sylvie Glissant de La terre magnétique. Les errances de Rapa Nui, l'île de Pâques, en 2007 aux Éditions du Seuil. Cette écriture à deux voix livre un véritable décodage du paysage et des destinées de l'île de Pâques. En un compagnonnage créateur, le propos de l'écrivain côtoie les récits et les dessins d'artistes de Sylvie Séma qui gardent trace des voies secrètes de ce lieu magnétique.

  

VENDREDI 7 DÉCEMBRE - Sylvie Glissant, « La terre magnétique : le lieu et la formule »

Sam Coombes, maître de conférences au Département des langues et cultures européennes de l'Université d'Edimbourg, nous parlera de son récent essai, Édouard Glissant, a poetics of Resistance (Bloomsbury Publishing, « Bloomsbury Academic », 2018), où il aborde la position de la pensée glissantienne vis-à-vis des phénomènes contemporains liés à la mondialisation. Prenant en compte la pensée de l'écrivain essentiellement à partir du tournant de Poétique de la Relation en 1990, l'analyse de Sam Coombes permet de poser avec acuité les relations de pertinence et de tension d'une pensée de l'ouverture avec l'accélération de la globalisation et au regard des enjeux posés par les processus interculturels.

JEUDI 22 NOVEMBRE - Sam Coombes, « Édouard Glissant, une poétique de résistance »

« Délivrer les Polonais de la Pologne » : telle fut l'obsession de Witold Gombrowicz (1904-1969), auteur de Ferdydurke (un roman qui autopsie les tentations nationales de la Pologne des années 30) dont la trajectoire est sûrement unique au XXe siècle : il passa en 1939 de la périphérie de l'Europe à celle du monde (Argentine pendant vingt-trois  ) puis revint au centre d'alors (français).

  

MARDI 6 NOVEMBRE - Jean-Pierre Salgas,

« Filistrie et créolisation »

Débuté en mars dernier, l'actuelle session du Séminaire de l'ITM ne poursuivra jusqu'en juin 2019. La programmation prévue reflète la vivacité des études glissantiennes et propose des séances en prise avec l'actualité éditoriale et le renouvellement de la recherche. Vous trouverez ici le détail des trois prochaines séances, prévues en novembre et décembre 2018 (le lieu et l'horaire restent inchangés : Paris, Maison de l'Amérique latine, 217 Bld. St Germain Paris 7e arrdt., M° Solférino ; les séances se dérouleront à partir de 19h).

CENTRE INTERNATIONAL D'ÉTUDES

Édouard Glissant

DIFFUSION DE L'ŒUVRE ET DE

LA PENSÉE D'ÉDOUARD GLISSANT

RECHERCHE GLISSANTIENNE

Programmation des séances du Séminaire (novembre-décembre 2018)

« Peu l'ont vraiment compris. Beaucoup l'ont admiré. Voici venu le temps de le lire ! » Aux lendemains de la mort d'Édouard Glissant en 2011, c'est par cette formule lapidaire d'Ernest Pépin qu'a certainement été le mieux résumée la situation de l'œuvre glissantienne, autant quant à sa réception critique que quant à sa diffusion. Cette situation qui peut sembler paradoxale pour un écrivain tant célébré de son vivant est d'ailleurs en soi canonique du rapport contradictoire et inversé, entre la notoriété d'une part et la connaissance intime d'une œuvre et d'une pensée d'autre part. Car on peut effectivement le dire, sans exagération : alors même que certains de ses concepts-clés (la Relation, le Tout-Monde, la créolisation, pour ne citer que ceux-là) ont pu connaître du vivant même de l'écrivain une fortune considérable, il demeure que l'œuvre protéiforme à laquelle s'adossent ces idées est encore aujourd'hui largement méconnue. En fin de compte, cette fortune même fut à double tranchant, car elle aura suffi aussi à réduire notre rapport à l'œuvre à une suite de mots-concepts finalement vidés de leur intime densité (celle de la littérature et celle de la pensée), à force d'être brandis et détachés du flux et du reflux des textes, infiniment plus riches qu'un simple corpus notionnel.

 

Conscient de cette sorte de hiatus, Édouard Glissant aura pourtant poursuivi jusqu'au bout la patiente édification du massif des essais, des romans, de la poésie et du théâtre en se souciant à peine du « diffèrement » qui concernait aussi la lecture de son œuvre. Il avait finalement résolu la question en proclamant que ses lecteurs seraient futurs. Aujourd'hui où la patine du temps commence à jouer son rôle dans notre rapport à ces textes nombreux et exigeants, le paradoxe s'amplifie encore en prenant en compte le regain considérable des études spécialisées que suscite une pensée qui semble elle-même devancer nos relectures, être en amont de toutes les exégèses. Et c'est certainement en prenant la pleine mesure de cette nouvelle vie d'une œuvre réputée pour sa complexité qu'il faut dépasser l'apparent paradoxe, en constatant comme le fit Edwy Plenel toujours en 2011 : « Loin de s'achever avec sa mort, le siècle de Glissant ne fait donc que commencer. »


Les voies sont nombreuses, indéniablement, pour suivre aujourd'hui les linéaments de ce nouveau siècle de l'œuvre qui commence tout juste. Parmi ces pistes porteuses de traces, s'annonce une lecture approfondie, qui ne soit plus tributaire de la glose mais soucieuse d'un éclairage qui situe son office au plus près des textes, de leur puissance intrinsèque, de la structuration des genres et des intenses dialogues qu'ils tissent entre eux. Autant de voies de lectures renouvelées qui seront empruntées à la faveur de cette session 2018-2019 du Séminaire, ouvert au renouvellement des approches critiques.


« Rien n'est vrai, tout est vivant » : tel fut le dernier apport d'Édouard Glissant en 2010 au Séminaire de l'Institut du Tout-Monde qu'il avait fondé. Aujourd'hui sans doute avec plus de netteté qu'auparavant, cet ultime credo nous apparaît aussi comme la clé décisive, le sésame à la fois fugace et tangible, la pierre philosophale intimidante et accueillante, de toute son œuvre. À nous de pouvoir nous saisir à vif de ces relectures propitiatoires à l'éclat en nous de cette puissance vitale de l'œuvre, « Levée de tous dans l'œuvre et de l'œuvre dans tous » aurait dit Perse, de ce kairos des nouvelles présences d'Édouard Glissant.


Loïc Céry, pour l'ITM

Premier cycle de conférences : la session 2018-2019 du Séminaire de l'Institut du Tout-Monde : « Présences d'Édouard Glissant »

Outre les grands colloques internationaux que le centre entend mener, d'autres rendez-vous ponctuels sont destinés à faire vivre une recherche glissantienne active. Des journées d'études thématiques et des cycles de conférences seront organisés avec nos différents partenaires, sur la base de programmations cohérentes préalablement présentées ici même. Labellisées dans le cadre du Centre d'études Édouard Glissant, ces rencontres seront pensées en fonction des exigences de la recherche, mais également dans l'esprit d'une pédagogie menée au sujet de la pensée de Glissant, et de la richesse de l'œuvre littéraire selon ses différentes expressions. Une recherche par conséquent ouverte sur la mission d'une diffusion de qualité de l'œuvre.

  

Les rendez-vous de la recherche glissantienne

CYCLES ET JOURNÉES D'ÉTUDES