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AXE N° 2 : « APPROCHES THÉORIQUES DE LA TRADUCTION »

  

Rôle du contexte dans la traduction des éléments culturels linguistiques. Le traducteur doit tenir compte du contexte non seulement en amont mais aussi en aval. Quoi qu'il en soit, la compréhensions interlinguale ne pouvant être toujours complète, la traduction ne peut non plus viser une telle exhaustivité. Selon Steiner, toute traduction doit pouvoir impliquer une perte. La culture de l'autre se dégage de la totalité du texte traduit et non de la restitution pleine et entière de chaque détail. La traduction ne sera jamais l'original. La raison d'être de la traduction étant d'accueillir l'étranger, la traduction du culturel n'est qu'un cas particulier de la traduction en général, dans la mesure où tout texte a comme soubassement la culture de son auteur.

Reformulation des catégories d'éléments culturels, du point de vue de la théorie interprétative de la traduction. Vis-à-vis du culturel, toute traduction comprend deux temps : celui de la compréhension et celui de la reformulation - qui soulève toutes sortes de question. Le traducteur peut avoir du mal à faire comprendre au lecteur un certains nombre d'éléments culturels. Les termes propres à une culture (realia ou culturèmes) sont spécifiques à la langue source. Et pourtant, cette culture ne se résume pas à ces termes, et la traduction ne nécessite pas forcément de procédés spécifiques. On n'insiste jamais assez sur les éléments culturels amenés dans les discours, sans liens fixes avec une langue déterminée et qui jouent pourtant un rôle prépondérant. Dans La traduction, théorie et méthode, Nida et Taber proposent comme solution fonctionnelle l'« équivalence dynamique », qui implique que la langue de départ n'aura pas fait l'objet d'une correspondance formelle, mais aussi que certaines explicitations ponctuelles des référents culturels doivent être ajoutées dans la traduction par souci d'intelligibilité.

Idée de l'indissociabilité de la langue et de la culture. Nécessité d'un questionnement de cette indissociabilité : le seul fait de la traduction tend à la contester (cf. Berman, Meschonnic, Venuti, Schleiermacher - qui, quant à lui, estimait que la tâche de la traduction était de montrer non seulement la culture, mais aussi la langue étrangère). Mais hormis les exemples de l'allemand au XIXe siècle ou de l'hébreu ou XXe siècle, cette méthode semble ne plus avoir de raison d'être. Importance, quoi qu'il en soit, du constat d'une forte sous-détermination du langage : langues et textes comportent une part d'implicite qui, avec l'explicite, renvoient au référent pour la langue et au sens pour le texte. Dans chaque langue, l'explicite d'un vocable ne désignera la plupart du temps qu'une partie du référent et non le référent entier, ce qui est valable aussi pour le discours (le texte). Par conséquent, la culture est véhiculée par la langue, sans être entièrement contenue en elle : constat d'une dissociation. Par ailleurs, l'abandon récent de la « dichotomie polarisante entre texte littéraires et textes spécialisés » en faveur d'un spectre plus large relevant de la culture (exemple : les textes juridiques).

Nécessité de mêler la théorie à la pratique. En premier lieu, référence à la notion de « socio-culture» de Jean-René Ladmiral. Cependant, traduire la culture ne va pas de soi dans la pratique : il est préférable de parler de traduction du culturel, défini par des faits ou des éléments. Le sujet de la traduction de la culture a inspiré et continue d'inspirer beaucoup d'écrit.

Marianne Lederer compte parmi les plus éminentes spécialistes du processus cognitif aux fondements de la traduction. Ancienne directrice de l'École supérieure d'interprètes et de traducteurs (ESIT) et professeur à l'Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris III), Marianne Lederer a édifié avec Danica Seleskovitch, la « théorie interprétative de la traduction » (initialement « théorie de la signification », qui rend compte des mécanismes d'élaboratiuon du sens dans la traduction orale et écrite. C'est ce magistère théorique concernants les pratiques de traduction qui fait de Marianne Lederer, avec Danica Seleskovitch, la référence essentielle dans la pensée de l'interprétariat.

MODULE N° 1

  

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