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Analyse des questions relatives aux rapports de la traduction à l'hybridation linguistique, à travers un corpus composé de trois romans italiens publiés entre 1999 et 2003 : Erri de Luca, Montedidio (2001) en napolitain ; Carmine Abate (écrivain calabrais), La moto di Scanderbeg (1999) ; Andrea Camilleri (sicilien), Il giro di boa (2003). Textes hétérolingues, jouant donc sur la présence de plusieurs langues en leur sein, et appelant un lecteur idéal qui puisse apprécier le plaisir du texte. Un hétérolinguisme qui rend la tâche des traducteurs assez ardue, les contraignant à des stratégies particulières, pour restituer dans la langue d'arrivée les nombreuses implications stylistiques du texte de départ. Comparaison des trraductions françaises, allemandes et espagnoles de ces trois textes.

  

La traductrice Dominique Vittoz et le roman italien (blog « À bride abattue »)

Claire Placial, « "Madame, mais le traducteur il a le droit... ?" L'éthique du traducteur en cours de commentaire de traduction », article dans « Langues de feu » - où il est question entre autres des traductions de Camilleri.

CAMILLERI ET L'ITALIE - Documentaire sur les aspects historiques de l'œuvre

d'Andrea Camilleri (Production: RAI - Sous-titrage: montalbano.unblog.fr )

Bibliographie

Conclusions et perspectives

Analyse du corpus (« Traitement global : stratégies de maintien / stratégies d'omission / vue d'ensemble » ; « Stratégies de traduction : transposition / transformation / vue d'ensemble »

Analyse théorique (« Traduire la variation diatopique »)

Analyse langagière (sur le dialecte sicilien)

Présentation du corpus

Téléchargez l'animation PowerPoint utilisée par les conférenciers au cours de leur communication, comprenant :

  

COMPLÉMENT DIDACTIQUE

Jusque dans les années quatre-vingt, les maisons d'édition italiennes ont refusé de publier Andrea Camilleri, à cause justement de la langue qu'il utilise, qui se situe entre le dialecte, l'italien régional et l'italien standard. Leonardo Sciascia lui avait également reproché ces procédés langagiers. C'est avec les années quatre-vingt dix, la publication de la première enquête du Commissaire Montalbano qui va assurer le succès phénoménal de Camilleri, avec 30 millions d'ouvrages vendus. Dans ces enquêtes, ce qui intéresse aussi les lecteurs, repose sur la variété linguistique exposée. À côté de termes siciliens, sont également utilisés des termes de la tradition paysanne d'autrefois. La langue de Camilleri est donc hybride, et cela force les traducteurs à mettre en œuvre diverses stratégies pour en rendre la couleur et la saveur dans la langue d'arrivée. Voir le schéma élaboré. Camilleri propose une interlangue et s'est défini lui-même comme un « jongleur du dialecte », conscient qu'il est des difficultés de traduction. La traductrice Dominique Vittoz a fait appel franco-provençalau et au patois de Lyon pour trouver ces sortes d'« équivalences » prônées par Camilleri. Elle a dû ainsi se débarrasser de l' « obsession de la pureté de la langue » si caractéristique de la France, pour inventer un français métissé comparable à celui que pratiquent par exemple Patrick Chamoiseau et Amadou Kourouma. Serge Quadruppani quant à lui, qui a traduit les enquêtes du Commissaire Montalbano, propose un avertissement au début de chaque ouvrage, expliquant ses différentes stratégies. Analyse détaillée, par la suite, de cette gamme de stratégies (voir complément PowerPoint), qui oscillent de l'omission au maintien.

Dans La moto di Scanderbeg (1999), Carmine Abate exploite admirablement toutes les langues qu'il connaît et qu'il a pratiquées : le dialecte calabrais, l'arbëresh maternel (langue parlée par les Albanais qui vivent dans plusieurs villages de l'Italie du Sud, depuis le Moyen Âge), l'allemand, le dialecte de la ville de Cologne. L'arbëresh est parfois partiellement traduit dans le texte, avec quelques commentaires méta-linguistiques. Cette langue assume dans le texte une fonction mémorielle qui mythifie l'histoire de Scanderbeg et surtout cette présence albanaise dans les villages isolés d'Italie du Sud. Mais l'hétérolinguisme d'Abate est assez complexe, car en plus de ces variétés de langues, il fait usage d'un mélange de dialectes calabrais italianisés et allemands. La traductrice Nathalie Bauer a été contrainte de ménager dix notes de traduction au texte original, dans le but de combler l'écart linguistique qui existe entre les deux pays (slon Emberto Eco, la note du traducteur est un aveu d'échec), mais ces notes ont des fonctions différenciées, de précisions.

Erri de Luca, Montedidio (2001) a été traduit en français en 2002 par Danièle Valin (Gallimard). Langue colorée et ruelles bruyantes de Naples, vrai protagoniste du roman. Un dialecte napolitain qui représente une constante source de tension avec l'italien standard et aussi avec l'hébreu (langue du personnage du cordonnier bossu, originaire de Jérusalem). Les personnages s'expriment en dialecte napolitain, et leur voix est filtée par l'auteur qui traduit en italien standard, mais pas toujours (le napolitain constitue souvent un obstacle pour le lecteur). L'auteur accorde au dialecte napolitain une fonction stylistique particulière, lui permettant d'illustrer la « napolitanità », l'âme populaire de la ville de Naples et en particulier de ce quartier de la ville, Montedidio. Le traducteur doit être à même de restituer cette tension entre la napolitanità et l'italianità.

Anke Grutschus est enseignante-chercheuse en linguistique à l'Institut des langues romanes de l'Université de Cologne. Ses axes de recherches sont : le discours rapporté (y compris sa réalisation prosodique) ; les collocations, particulièrement dans le lexique des émotions ; la linguistique contrastive.

Gerardo Acerenza est enseignant-chercheur au « Département des Lettres et Philosophie » de l’Università degli Studi di Trento (Italie). De 2003 à 2005, il a enseigné le français et l’italien au « Département d’Études françaises et italiennes » de St Jerome’s University, à Waterloo (Ontario, Canada), où il a organisé un colloque international ayant pour thème la présence des dictionnaires français dans les littératures québécoise et canadienne-française (Dictionnaires français et littératures québécoise et canadienne-française, sous la direction de Gerardo Acerenza, Ottawa, Éditions David, coll. « Voix savantes », 2005). Il a publié plusieurs articles sur le débat linguistique au Québec, sur la traduction des canadianismes en italien et sur l’œuvre de l’écrivain québécois Jacques Ferron : Des voix superposées : plurilinguisme, polyphonie et hybridation langagière dans l’œuvre romanesque de Jacques Ferron, Trento, Università degli Studi di Trento – Dip. di Studi Letterari, Linguistici e Filologici, coll. « Labirinti », 2010.

« Hybridation linguistique et traduction : entre “défamiliarisation” et standardisation »

ANKE GRUTSCHUS / GERARDO ACERENZA


  

MODULE N° 5

AXE N° 2 : « APPROCHES THÉORIQUES DE LA TRADUCTION »

  

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