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AXE N° 2 : « APPROCHES THÉORIQUES DE LA TRADUCTION »

  

- Antoine Berman, La traduction et la lettre ou l'auberge du lointain, Paris, Seuil, 1999.


- Jean Bernabé, Fondal-Natal. Grammaire basilectale approchée des créoles guadeloupéen et martiniquais, Paris, L'Harmattan, 1976, 3 vol.


- Jean Bernabé, Précis de syntaxe créole, Ibis Rouge Éditions, 2003.


- George Lang, « Translation from, to and within the Atlantic Creoles ». TTR Vol. XIII, n° 2, 2000.


- Marc de Launay, Qu'est-ce que traduire ?, Paris, Vrin, coll. « Chemins philosophiques », 2006.


- Marianne Lederer, Études traductologiques, Paris, Minard Lettres Modernes, Paris 1990.


- Nicole Ollier (dir.), Traduire la Caraïbe, autour d'Olive Senior, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, 2016.

Fichier pdf des Actes des Dix-neuvièmes Assises de la Traduction littéraire (Arles, 2002), avec notamment deux tables rondes menées par Jean-Claude Lebrun et Christine Raguet : « Traduire la littérature créole francophone : Chamoiseau, Confiant... » ; « Traduction des écrivains de la Caraïbe anglophone »

Desrine Bogle (University of the West Indies / Université Sorbonne Nouvelle), « La traduction intraculturelle : défense et illustration », Researchgate.net

Desrine Bogle (University of the West Indies / Université Sorbonne Nouvelle), « Traduire la littérature de la Caraïbe francophone », in Faire vivre les identités francophones, Actes du XIIe Congrès mondial de la FIPF, Québec 21-25 juillet 2008, Tome II, « Enjeux culturels et littéraires / Enjeux technologiques ».

Christine Raguet, « Variations vocales et dialogue interculturel dans la littérature caribéenne », in Traduction et partages : que pensons-nous devoir transmettre ?, ouvrage issu du XXXVIIe Congrès de la SFLGC (Poetica.org)

Revue Palimpsestes, N° 12, Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2000, « Traduire la littérature des Caraïbes », numéro intégral sur Revues.org sous la direction de Christine Raguet-Bouvart et Paul Bensimon, avec notamment des articles essentiels de Raphaël Confiant (« Traduire la littérature en situation de diglossie »), Elizabeth A. Wilson (« Translating Caribbean Landscape »), Priska Degras (« Spécificité de l’oralité caraïbe : quels choix de traduction ? ») et un débat mené par Christine Raguet-Bouvart (« Comment traduire l'oralité d'un texte métissé ? »)

Karen Lauréote - « Traduire l'intraduisible » CRILLASH, Université des Antilles, "Des Masters en Arts, Lettres et Sciences Humaines" : Conférence, les 29 et 30 mars 2012. Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines. Karen Lauréote nous présente son sujet de master : Traduire l'intraduisible, le cas de la traduction espagnole du roman de Raphaël Confiant Ravines du devant-jour. Présentation de la thématique, comment se positionne le traducteur face aux realia inconnues ? Quelles sont les ressources mises à la disposition du passeur de mot pour rendre l'étrangeté de la langue-source ?

Christine Raguet - « Du binaire au multiple dans la relation transculturelle en traduction » Séminaire « Traduire la Caraïbe », CRILLASH, Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines, Université des Antilles, 7 février 2013. Christine Raguet (professeur en traductologie à l'Université de la Sorbonne Nouvelle, Paris III) précise en introduction que la traduction n'est pas "un simple transfert de langue à langue". Son intervention s'articule autour du travail du traducteur face à l'oeuvre originale. En s'appuyant tant sur ses recherches que sur les réflexions d'auteurs tels que Chamoiseau, Tagore et Ali, Christine Raguet présente et explique différents concepts théoriques inhérents à la traduction. Parmi les concepts abordés, on retrouve ce qu'elle appelle le "en-mouvement", les traductions éthiques et le tout mosaïque.

  

Amandine Forgeront - « Traduire en contexte diglossique » / Discussion avec Daniel Boukman ADJC (Ansanm Doctorants Jeunes Chercheurs). Amandine FORGERONT (doctorante en traductologie, CRILLASH, Université des Antilles) ouvre la réflexion sur la traduction en contexte diglossique à partir de l'exemple de la Martinique. Ce territoire connaît un phénomène de diglossie avec la hiérarchisation de deux langues : le créole et le français. La première étant la langue basse et l'autre la langue haute. Cette situation reflète la relation de dominant/dominé qui débuta dès la colonisation. D'où l'importance de s'interroger sur la problématique de la traduction, du rôle du traducteur qui doit rendre au mieux la langue-source au lecteur-cible.

Raphaël Confiant - « Problèmes de traduction des concepts caribéens » Séminaire « Traduire la Caraïbe », CRILLASH, Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines, Université des Antilles, 7 février 2013. Raphaël Confiant commence par mettre en évidence la grande production de concepts dans la Caraïbe ces deux derniers siècles. Il souligne le fait que si certains de ces concepts présentent une certaine transparence linguistique, résultant de la base lexicale des langues caribéennes, ils n'en demeurent pas moins compliqués à traduire. Outre le problème de traduction, Raphaël Confiant axe son intervention autour de deux autres thèmes liant les concepts à la métaphore pour l'un et liant les concepts à la désignation pour l'autre.

Les vidéos reproduites ici sont extraites de Manioc, l'excellente plate-forme numérique de l'Université des Antilles (service commun de la documentation) et de l'Université de Guyane, portail en ligne dont Corinne Mencé-Caster fut d'ailleurs l'une des responsables scientifiques, avec Sylvain Houdebert.

Dans les littératures de la créolité, les auteurs sapent les fondements de la prétendue homogénéité des langues, mais procèdent aussi à un réenchantement du langage en le rendant perméable à ses possibles non actualisés et en le faisant dialoguer avec ses alter ego en diachronie et en diatopie. Un projet traductif qui s'en saisit doit être soucieux de cette écriture intralinguistique. On rejoint alors le langage, par-delà les langues (cf. Glissant). Le travail de réécriture de ces langues mine leur souveraineté pour les rendre perméables à la Relation et à un monde orienté vers le Divers. Il s'agit de faire place dans la traduction, à cette dynamique commune de l'écrire caribéen, manifestant une ouverture des langues à elles-mêmes et un passage outre les frontières linguistiques. Mais il s'agit d'y consentir, contre toute injonction contraire. En cela, les appels de Glissant à ce type de dépassements gagneraient à être suivis, vers une poétique du traduire audacieuse. Dès lors, le traductologue peut encourager et accompagner les traducteurs dans ce cheminement, dès lors qu'ils sont en mesure de se percevoir eux-mêmes comme des « réécrivains ». Traduire la caraïbe pourrait être en cela une exploration consciente et inconsciente des poétiques de la traversée des langues et des langages. En ce sens, le projet « Traduire la Caraïbe » entrepris pourrait constituer une sorte de prototype exploratoire de la traduction-réécriture.

Conception d'un travail du texte, par conséquent, selon le double paradigme de la signification et du projet. Ne comptent plus les rapports d'identité et de dépendance entre le texte originel et sa traduction mais une transposition active modifiant la signification du texte premier. Mais nécessité de la prise en compte des réalités culturelles pour configurer le socle du projet traductif.

Si la mission du traducteur peut être envisagée comme étant de rendre dicible dans sa culture ce qui n'y a pas encore été formulé, on peut donc envisager une intention de traduire qui n'est pas superposable au projet premier du texte. C'est en quoi il peut être stimulant de repenser la traduction en termes de projet, permettant de sortir de la dichotomie de la variation et de l'invariance. Il est dès lors question de la capacité du traducteur à exprimer ou exhumer les « invus » de sa langue et de sa culture.

On a oublié que les langues vernaculaires européennes se sont constituées par la traduction des textes, la création de néologismes, l'emprunt de ressources extérieures, mais aussi dans l'adoption d'un imaginaire de la pureté et la sacralisation de l'original. Ce faisant, la traduction a souvent été tenue pour la copie ratée ou imparfaite d'un original tout puissant, reprenant la critique platonicienne de la représentation au Livre X de La République. Attente donc d'un calque, d'une duplication de l'original par la traduction, même dans le versant théorique. Débat entre la lettre ou la signification comme fondements possibles des textes. Quoi qu'il en soit, la traduction implique toujours une réécriture et une réinterprétation.

Dans la Caraïbe, la question des textes fondateurs reste posée, avec la possibilité d'origines enchevêtrées. Panorama des questionnements et options identitaires successives : option essentialiste, option fétichiste, option de la Relation. Problématisation de la langue d'écriture, et réflexion sur les modalités de réécriture de la langue europhone la rendant à la fois reconnaissable et méconnaissable.

Analyse des conditions de possibilité du projet « Traduire la Caraïbe » lancé à l'Université des Antilles il y a quelques années de cela. Ce projet de grande envergure engage un certain nombre de dynamiques qu'il convient d'envisager dans l'optique d'une acception de la Caraïbe comme lieu de l'altérité et de la Relation au sens de Glissant. La créolisation offre le modèle de l'élaboration des identités sur les fondements de la pluralité et du Divers. « Traduire la Caraïbe » ne se borne pas à un programme de traduction des textes caribéens (littéraires et conceptuels), mais offre également un point de vue inédit sur ce que la pluralité caribéenne dit des ressorts de la traduction concernant les transferts entre les langues et les cultures. La traductologie est souvent enfermée dans une logique binaire, d'un choix entre soi et l'autre, logique que le modèle caribéen propose de dépasser par une relecture et une nouvelle approche. Il est stimulant ce faisant de réfléchir à la faisabilité technique de ce dépassement, la première condition étant le nécessaire décloisonnement linguistique des entités de la Caraïbe.

Corinne Mencé-Caster est professeure en Sciences du langage à l'Université Paris IV-Sorbonne. Agrégée d'espagnol et médiéviste, elle est présidente honoraire de l'Université des Antilles qu'elle a dirigée de 2013 à 2016 et dont elle fut doyen en 2009. Entre autres responsabilités académiques, Corinne Mencé-Caster a coordonné durant plusieurs années un master en traductologie et interculturalité à l'Université des Antilles (Faculté des Lettres et Sciences humaines, Campus de Schœlcher, Martinique).

« Traduire la Caraïbe :

traduction culturelle caribéenne »

CORINNE MENCÉ-CASTER


  

MODULE N° 4

  

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