Nous vous rappelons tout d'abord notre tibune initiale, publiée d'aborddans Mediapart puis diffusée sur plusieurs supports, tribune dénonçant ce recul considérable du dispositif législatif encadrant la célébration des mémoires de l'esclavage, cette privatisation de la loi à des fins privées sans aucune concertation avec les associations représentatives, et cette ratification inédite d'une logique victimaire et d'une scission inadmissibles.
La pétition, lancée sur la plateforme sécurisée Change.org, est en cours et reprend dans son argumentaire, notre appel du 7 octobre publié dans Mediapart. Parmi les signataires, plusieurs intellectuels de renom, mais aussi tout un chacun se sentant concerné par cette atteinte à la mémoire. Voir les deux listes indiquées ci-dessous, établies le 17 novembre 2016.
Le 9 octobre dernier, suite à l'appel lancé deux jours auparavant, l'ITM suscitait une pétition sur la plateforme Change.org : "Stop au bricolage légilslatif sur la mémoire de l'esclavage : retrait de l'amendement 132", demandant le retrait de cet amendement au projet de loi sur l'Égalité réelle outre mer, portant gravement atteinte à l'équilibre trouvé en 2006 et dans l'inspiration de la loi Taubira de 2001, autour de la mémoire de l'esclavage. Depuis sa mise en ligne, la pétition a recueilli plus de 330 signatures. Aujourd'hui, nous mettons en ligne un rapport d'étape de cette pétition, conercnant les signataires de cette mobilisation. On trouvera ici trois relevés complémentaires, datés du 17 novembre 2016 : une liste sélective des signataires prenant en compte les intellectuels, universitaires, écrivains et artistes ; une liste générale de l'ensemble des signataires ; un relevé des commentaires laissés par quelques-uns des signataires, sur la plateforme Change.org, à propos de la pétition. Ce rapport est aussi conçu pour accroître la mobilisation de tous contre l'attentte gravissime portée à la mémoire de l'esclavage en France, au moment même où la navette parlementaire du texte dont est issu cet amendement, n'est pas achevée. Il est plus que temps de se mobiliser : l'oubli offense, et la mémoire, quand elle est partagée, abolit cette offense (Édouard Glissant).