Jean Hébrard est Historien, Inspecteur général honoraire de l’Education nationale, enseignant à l’EHESS - Centre de Recherche sur le Brésil Contemporain Cartel Franco-Brésilien de Psychanalyse
Cycle de conférences-débats 2009-2010
La mise en esclavage s'accompagne toujours d'une éradication du nom de l'individu capturé et vendu, elle fait partie des violences de la capture et vise à couper définitivement l'esclave de sa généalogie et de sa lignée.
Dans les empires catholiques, les propriétaires d'une part, l'Église de l'autre attribuent à ces esclaves de nouveaux noms qui signalent plus ou moins explicitement leur statut et vise à les stigmatiser. Ce ne sont que des prénoms de façon à ce que ne se reconstitue aucune lignée. Dès qu'il est affranchi, l'ex-esclave va commencer à reconstruire son nom et à essayer de le faire inscrire dans les divers registres du pouvoir.
Ces reconstructions sont très différentes d'un régime esclavagiste à l'autre. La comparaison de ces stratégies éclaire les différentes manières de redevenir un sujet après le traumatisme (souvent plurigénérationnel) de l'esclavage.
Mercredi 9 juin 2010, 21h, Maison de l'amérique latine. - Modérateur : Maria Roneide Cardoso-Gil Discutant : Jeanne Wiltord - l'Association lacanienne internationale 25, rue de Lille, 75007 Paris
Juin 2010 : "De qui sommes-nous les enfants - La violence sur le nom dans les sociétés esclavagistes" -
À l'occasion de la commémoration de l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises des Antilles, de l'Océan Indien, d'Afrique et d'Algérie, L’Institut du Tout-Monde et La Maison des Métallos présentent : 10 Mai, Les textes qui ont fait et défait les esclavages. Spectacle et lecture de textes avec Édouard Glissant, Michael Lonsdale, Alex Descas, Alexandra Fournier, Mike Ladd, Claire Nebout, Laïka Fatien. L'ouvrage 10 Mai, mémoire de la traite négrière, de l'esclavage et de leurs abolitions édité par Édouard Glissant, documentation Sarah Frioux-Salgas, publié à cette occasion par les Éditios Galaade, sera signé et mis en vente pendant la soirée. - les éditions Galaade
3-4-5 Juin 2010
21 Rue de la Clef 75005 Paris
Pour sa 1ère édition, le « Festival Déchaîné » souhaite mettre en avant les cultures de la Diaspora noire, de l’Afrique aux Amériques, en privilégiant des aspects méconnus. A travers documentaires, films de fiction, concerts, danse, photos et débats, c’est une rencontre qui vous emmène découvrir la situation des Noirs en Tunisie, la vie de musiciens afro-péruviens ou encore ce que signifie être Noir en France aujourd’hui. Du dialogue inédit d’une kora sénégalaise avec la danse du malambo argentin aux sons du gospel et des rythmes afro-péruviens, venez participer au « Festival Déchaîné » du 3 au 5 juin 2010 !
Le 15 juillet à 10h30
Entrée libre, accueil-café 15 minutes avant
Edouard Glissant : un monde en relation
Réalisation Manthia Diawara (45 mn, 2010)
En 2009, Manthia Diawara a suivi Edouard Glissant sur le Queen Mary II, pour une traversée de l’Atlantique entre South Hampton (UK) et Brooklyn (New York). Cet extraordinaire voyage s’est traduit par la réalisation d’une série d’une vingtaine de clips video, allant de 2 à 5 minutes, qui tout en déclinant la pensée d’Edouard Glissant sous différentes thématiques, apporte un éclairage nouveau à son travail sur la théorie de la “Relation”.
La projection sera suivie d’une rencontre avec Manthia Diawara, Edwy Plenel et Edouard Glissant (sous réserves- en liaison directe depuis La Diamant – Martinique)
Le 16 juillet à 10h30
En partenariat avec le Festival International du Film Océanien
Grand Prix du FIFO 2010
Accueil-café 15 minutes avant
There once were an Island – Te henua e noho
Réalisation Briar March (80 mn, 2010)
Ce film suit la vie de trois personnes dans la communauté unique d’une île du Pacifique au moment où elles font face aux premiers effets dévastateurs du changement climatique , une terrible inondation. Vont-ils décider de rester sur leur l’île natale ou vont-ils déménager vers un nouveau pays inconnu, abandonnant leur culture et leur langue pour toujours ?
Le 17 juillet à 10h00
Accueil-café 15 minutes avant
Impempe Yomlingo La Flûte Enchantée sud-africaine
Réalisation Greg Germain (110 mn, 2009)
Mozart joué sur des marimbas ! C’est la version pour le moins étonnante de La Flûte Enchantée (Impempe Yomlingo en langue originale) que propose l’Isango Portobello Company. Tout en restant fidèle au livret initial et à la partition de Mozart, cette production, située dans un township, utilise diverses langues parlées en Afrique du Sud (y compris l’anglais). Quant à l’orchestration, elle mélange marimbas, percussions et choeurs africains. Spectacle filmé au Théâtre du Châtelet.
Edition 2010 des "Ecrans du Tout-Monde"
Du 15 au 17 juillet 2010, à la Chapelle du Verbe incarné (Avignon), en partenariat avec l'ITM
Les Batoutos - Le sel noir - Archipels baroques
Samedi 26 novembre 2011
Centre culturel au 21 rue de La Clef 75005 Paris
La terre le feu l'eau et les vents. Une anthologie de la poésie du Tout-Monde
Mercredi 3 novembre 2010, Théâtre d el'Odéon, 20h
8/9 Octobre 2010 20h45
Foyer rural, Courdimanche et au Théâtre de l'Usine, Éragny-sur-Oise
Isabelle Saint-Yves, viole Jean-Luc Tamby, théorbe, luth, direction artistique Karim Touré, sanza (piano à lamelles), percussions Sophie Bourel, comédienne Delphine Sainte-Marie, scénographie
Les Batoutos, collectif d'artistes qui tient son nom d'une tribu imaginée par Édouard Glissant dans son roman Sartorius, donnent à entendre un prolongement musical à la pensée du poète et écrivain créole. Ses textes, qui résonnent du cri des enchaînés, appelaient une musique, ou plutôt un « archipel » de musiques.
En faisant dialoguer des pièces pour viole de Marin Marais, des musiques traditionnelles bretonnes et des séquences répétitives de sanza, piano à lamelles d'origine africaine, les Batoutos ouvrent une porte sur le « Tout-Monde », pour reprendre la formule de Glissant. Viole, théorbe, percussions et voix composent ainsi un paysage « baroque », au sens où l'entend le poète, à la fois conçu comme style et forme d'art, mais aussi comme « manière de vivre l'unité-diversité du monde ».
En conjuguant interprétation historique et improvisations métissées, les Batoutos, menés par Jean-Luc Tamby, explorent ce baroque décrit par Édouard Glissant.
Lectures en français, anglais, arabe, espagnol par Marianne Basler, Sophie Bourel, Alex Descas, Behi Djanati-Atai, Greg Germain, Charles Gonzales, Tcheky Karyo, Mike Ladd, Denis Lavant, Sapho, et des auteurs Abdelwahab Meddeb, Pierre Oster, Antoine Raybaud. Oratorio à partir de poèmes d’Edouard Glissant par Jacques Coursil, accompagné de Yann Joussein aux percussions, Fanny Lasfargues à la contrebasse et Romain Clerc-Renaud au piano et clavier mise en espace de Razerka Ben Sadia-Lavant proposent «Naissance de la parole» : Eschyle, Le Popol Vuh, Poésie Peule, Thomas Mofolo. «Les crises des civilisations» : Nierika ou les poèmes physiques de la vision du 5ème feu, L’épopée Bambara racontée par Sissiko Kabinè, Mahmoud Darwish, Dora Teitelboim, Manthia Diawara. «Salut à l’Orient» : Ibn Arabi, Kateb Yacine, Abdelwahab Meddeb. «Je est un autre» : O.V. de L. Milosz, Pierre Reverdy, Jean Grosjean, Yves Bonnefoy, Pierre Oster, Antoine Raybaud. «Les voix nouvelles» : Léon Gontran Damas, Félix Tchicaya U’tamsi, Michaël Smith, Linton Kwesi Johnson. «Le temps de la poésie» : Fernando Pessoa, Blaise Cendrars, Paul Claudel, Aimé Césaire.
«Hommage» : Antonin Artaud, Federico García Lorca, Saint-John Perse.