Lectures de textes poétiques, chants et musique d'Eugène Mona (Tambou sérié : hommage de l'ITM - cliquer ci-contre), danses et lectures par les élèves du Lycée Gerville Réache, musique de Joby Julienne, maître Ka, création par Christophe Cherki et Esther Myrtil, Jacqueline Étienne (chant), Francis Vala (flûte).
MEMBRES DU JURY
Ernest Pépin (Guadeloupe, Président du jury)
Nancy Morejon (Cuba)
Patrick Chamoiseau (Martinique)
Lise Gauvin (Québec)
J. Michael Dash (Trinidad, États-Unis)
Miguel Duplan (Guyane, Martinique)
Samia Kassab-Charfi (Tunisie)
Romuald Fonkoua (France)
Evelyne Trouillot (Haïti)
Rodolphe Alexandre (Guyane)
Sylvie Glissant et toute l'équipe de l'Institut du Tout-Monde remercient chaleureusement le Mémorial ACTe, les hôtels La Créole Beach et Mahogany Hôtel, Ciné Woulé ainsi que tous ses partenaires :
SOIREE DE CEREMONIE DE REMISE
DU PRIX AU MEMORIAL ACTE
(sur invitation)
- 19h-19h45 : Remise du Prix par Ernest Pépin et les membres du jury, en présence du Président de la Région Guadeloupe, du Président du Mémorial ACTe, des artistes et écrivains invités durant la semaine du Prix Carbet.
Vendredi 22 janvier
- 10h-12h - Rencontre avec les élèves du Lycée Gerville-Réache de Basse-Terre.
10h : Accueil des membres du jury et parcours à travers des performances et des mises en voix de différents textes des auteurs présents. Accompagnement par Joby Julienne, maitre Ka. Rencontre animée par M. Cherki, M. Bedminster, M. Lebon et Mme Heisel pour le lycée et autres enseignants et encadrants volontaires.
10h20-11h30 : Projection d’un film documentaire sur Édouard Glissant présenté par Philip Judith-Gozlin (producteur), suivie d’un débat entre les auteurs, les enseignants
et les élèves.
11h30 : Pot de l'amitié
- 17h : « État des lieux de la littérature caribéenne contemporaine francophone », table-ronde à l'Université des Antilles
Rencontre des membres du jury avec les étudiants du Département Pluridisciplinaire de Lettres et de Sciences Humaines (DPLSH) et les élèves des classes préparatoires du Lycée Gerville-Réache. Lecture de textes du corpus caribéen contemporain francophone par les étudiants, suivie d'une table-ronde avec les membres du jury animée par Laura Cassin (MCF en littérature française et francophone et responsable de la filière de Lettres modernes).
- 18h - Projection de Poétique du Divers - Édouard Glissant un film de Guillaume Robillard, produit par Philip Judith-Gozlin (Golda Production 2015), au Mémorial ACTe
Ce documentaire est un « voyage » dans les paysages de la pensée d'Édouard Glissant qui s'adresse à nous avec la complicité d'héritiers de sa « parole » : les écrivains Patrick Chamoiseau, Maryse Condé, Ernest Pépin, le journaliste et essayiste Edwy Plénel, le footballeur Lilian Thuram, des universitaires du Canada, de New York, du Maghreb… Accompagnés d'un conteur créole et de la mystérieuse Mycéa, personnage-fétiche d'Édouard Glissant, nous sommes invités, en quête de ses paroles, à une errance dans les paysages antillais et du Tout-Monde…
- 19h45-20h30 : « Les voix du Ka », soirée musicale et poétique
Jeudi 21 janvier
- 10h-12h : Rencontre avec les élèves du Lycée Carnot, Pointe-à-Pitre. Visite des membres du jury suivie d'une rencontre-débat autour de la poésie
- 18h : Soirée littéraire et poétique à « La Souvenance », Goyave (sur invitation). Simone Schwartz-Bart accueillera les membres du jury. Lectures de textes de La terre le feu l'eau et les vents. Une anthologie de la poésie du Tout-monde par la comédienne Esther Myrtil et Christophe Cherki (mise en scène), accompagnement par Joby Julienne, maître Ka.
Programme du 26e Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde
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- SoirÉe de cÉrÉmonie de remise du Prix au mÉmorial acte (sur invitation)
19h-19h45 - Remise du Prix par Ernest Pépin et les membres du jury
En présence du Président de la Région Guadeloupe, du Président du Mémorial ACTe, des artistes et écrivains invités durant la semaine du Prix Carbet.
Durant cette 26ème Édition du Prix Carbet de La Caraïbe et du Tout-monde, les équipes de France Ô en collaboration avec Guadeloupe 1ère réaliseront quatre émissions spéciales qui seront diffusées les dimanches 31 janvier, 7, 14 et 21 février (Présentation : Daniel Picouly ; Réalisation : Jean-Luc Benzimra)
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PRÉSENTATION
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Depuis sa création, en 1990, le Prix Carbet de la Caraïbe a chaque année récompensé une œuvre littéraire créolophone ou francophone au terme d'une semaine culturelle animée de rencontres, de lectures, de débats, de projections, de concerts et d'expositions. Tour à tour organisé en Guadeloupe, Martinique ou Guyane, puis en Île-de-France, celui-ci ouvrit en 2009 son champ d'action et de prospection.
Cette année-là, Édouard Glissant et les membres du Jury décidèrent ensemble d'une nouvelle orientation. La zone de compétence du Prix littéraire devait s'élargir, non seulement à la Caraïbe tout entière mais également aux Amériques. « Les phénomènes communs de créolisation, les solidarités du développement, et les réels contacts culturels et artistiques dans ces régions justifient cet élargissement » annonçaient-ils lors de la remise du Prix à Alain Plénel. Le Prix Carbet de la Caraïbe fut alors renommé « Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-monde ». En choisissant une telle appellation, les membres du jury envisageaient de « distinguer désormais aussi bien un ouvrage qu'une œuvre globale, et ceci dans tous les domaines de la pensée, aussi bien une œuvre qu'une vie, aussi bien une création qu'un exemple et un signe vers l'avenir ». En un mot, l'intention du nouveau Prix Carbet était de promouvoir plus largement des « visions du monde », artistiques, philosophiques, esthétiques ou politiques, sensibles à ses compositions métisses, singulières et plurielles, pouvant contribuer à une meilleure connaissance des processus de créolisation. Il s'agissait également, pour les membres du jury, d'étendre le regard au-delà des seules productions littéraires créolophones ou francophones, en ouvrant la sélection à d'autres langues et à d'autres imaginaires.
Engagé dans la poursuite de cet élargissement, l'Institut du Tout-monde a souhaité organiser la 25e édition 2014 à Cuba, en association avec la Casa de las Américas. Un an après la tenue à La Havane d'un important colloque consacré à « La diversité culturelle de la Caraïbe » - au cours duquel une journée d'étude fut consacrée à l'œuvre d'Édouard Glissant -, il s'agissait en effet d'ouvrir un champ d'action culturelle à la « Caraïbe tout entière ». Pour la première fois de son histoire, donc, le Prix Carbet s'est tenu dans une île hispanophone, conformément à l'intention qu'exprima Édouard Glissant en 2008 « d'organiser des assises du Prix dans les Antilles anglophones et hispanophones (...) ».
Le Prix a été décerné à Fabienne Kanor, écrivaine de la Martinique le 17 décembre 2014 à la Havane (consulter la page du Prix Carbet 2014).
Ce déplacement géographique venait aujourd'hui non seulement confirmer l'orientation critique voulue par Édouard Glissant, il voulait également souligner l'énergie créatrice de cette île emblématique de la diversité de la Caraïbe dont témoignaient déjà deux récents lauréats du Prix Carbet : Leonardo Padura (Prix Carbet 2011) et Karla Suarez (Prix Carbet 2012).
« Ce qui paraissait constituer une faiblesse des réalités caraïbes, le caractère composite de ces sociétés, leur évident multilinguisme, leur dispersion en îles dans une mer ouverte, est cela même qui aujourd'hui dessine en perspective à la fois leur solidarité de fait et leur présence au monde.
Dans une époque où le savoir humain hésite au bord de techniques vertigineuses, qui ne sont pas sans poser de dramatiques problèmes de culture et d'éthique, les pays de la Caraïbe ont nécessairement besoin de conjoindre cette connaissance de leurs origines et de leurs histoires, pour mieux aborder ensemble à la multiplicité du Tout-Monde.
Dans cette époque encore, où les principes d'identité ont inspiré les libérations les plus éclatantes et motivé les intolérances les plus meurtrières, les pays de la Caraïbe se rassemblent autour de la conviction que leurs identités particulières sont inaliénables, mais qu'aussi bien elles sont complémentaires les unes des autres.
Le composite n'entraîne pas la dénaturation, le multilinguisme n'entame pas la force de l'expression collective, la formation en archipel n'est pas une structure de faiblesse ni d'impotence. Ces données spécifiques correspondent au contraire au mouvement même de notre monde contemporain et nous en favorisent l'approche et la fréquentation. »
ÉDOUARD GLISSANT